Seulement le 5 février, et ça sent déjà le printemps !
La journée nationale de manifestation d’aujourd’hui a réuni plusieurs
dizaines de milliers de personnes. Ce sont plus de 10.000 personnes qui
étaient présentes à Paris, plus de 5000 à Rennes, Toulouse, et dans la
plupart des grandes villes de province. Dans les cortèges, les slogans
répondent en général aux mots d’ordres essentiels des revendications
liées à la précarisation des conditions de vie et d’études, la
déqualification des diplômes (abrogation de la LRU, refus de la
mastérisation, des conséquences du plan licence, et du projet de
contrat doctoral), et enfin aux questions budgétaires (contre la
suppression des postes notamment). Les personnels salarié-e-s ne sont
donc pas les seul-e-s à lutter actuellement : les étudiant-e-s portent
aussi des revendications légitimes et refusent un simple suivisme des
enseignant-e-s. Nous luttons désormais ensemble, comme le prouvent les
affluences des assemblées générales étudiantes du début de semaine
(plusieurs milliers dans les grandes villes de province). Dans le même temps, la ministre
inaugurait la nouvelle université « autonome » de Strabourg. Ce matin,
personnels et étudiant-e-s s’étaient donnés rendez-vous pour protester
contre les réformes ministérielles. Ce rassemblement a immédiatement
été chargé et gazé par les forces de l’ordre, réaction symptomatique
des réponses ministérielles du moment... A Paris, les accès à la rue du
ministère avaient été verrouillés par la police. Ceci intervient une
semaine après les violences inacceptables perpétrées la semaine passée,
à l’issue de la manifestation du jeudi 29 janvier. Ces dispositifs policiers n’entameront
pas notre détermination. Dès maintenant, les étudiant-e-s doivent se
joindre toujours plus massivement à la lutte, pour préparer la
manifestation du 10 et envisager les suites à donner à cette
mobilisation.