La coordination nationale des universités demande l’abrogation de la LRU
Alors que depuis des semaines, la coordination des enseignant-e-s
chercheurs/euses réclamait principalement le retrait du décrêt sur le
statut des enseignant-e-s chercheur-euse-s et du décret sur la
mastérisation des concours de l’enseignement, un nouveau pas a été
franchi lors de la quatrième coordination qui se tenait à Nanterre le
20 février. L’abrogation de la loi LRU est désormais affirmée comme une
priorité. En effet, la LRU adoptée en août 2007,
est le socle commun des « réformes » actuelles, à savoir : le décrêt
sur le statut des enseignant-e-s chercheur-euse-s, le décrêt sur la
masterisation des concours d’enseignement, le contrat doctoral unique,
etc. Si ces trois revendications ne sont pas satisfaites d’ici au 5
mars, la coordination appelle à la démission de l’ensemble des charges
administratives non électives, à l’obstruction dans le cadre des
mandats électifs et au refus de participer aux jurys (bac, BTS, CAPES,
agrégation...). Par ailleurs, la coordination appelle
à renforcer la mobilisation sur les universités en appelant à 3
nouvelles journées de manifestations : les 26 février, 5 et 10 mars. Il
faut noter la volonté d’élargir la contestation à l’ensemble de
l’éducation nationale, puisqu’en effet, la journée de manifestation du
10 mars se veut une mobilisation depuis le primaire jusqu’à
l’enseignement supérieur en passant par le secondaire. De plus, la
coordination en appelle à la reconduction de la « grève illimitée »
dans les universités. Cependant, nous regrettons la part
minime laissée aux personnels IATOS et aux étudiant-e-s dans cette
coordination : parmi les 5 mandaté-e-s que comptent chaque universités,
on compte 3 enseignant-e-s chercheur-euse-s, un-e personnel IATOS et
un-e étudiant-e. A l’heure actuelle, ce ne sont pas uniquement les
enseignant-e-s chercheur-euse-s qui se mobilisent, mais bien entendu
les personnels Biatos (pour exemple : les personnels de bibliothèque à
Paris VIII sont en grève reconductible depuis le 9 février), de même
que les étudiant-e-s, qui depuis plusieurs semaines sont en grève.
Malgré les demandes en ce sens, la parité des délégations n’a pas été
prise en compte. A l’heure actuelle, nous nous
félicitons de la constitution que le mouvement étudiant n’existe pas
seulement en soutien aux enseignant-e-s chercheur-euse-s, mais porte
ses propres revendications et modalités d’action. La première
coordination nationale étudiante, réunie à Rennes le week end dernier,
illustre l’évolution de la contestation dans l’enseignement supérieur. La coordination nationale des
universités se réunie le 6 mars à Paris XII, et la prochaine
coordination nationale étudiante aura lieu les 28 février et 1er mars à
l’université d’Angers.